En matière de LPP on peut toujours se racheter
23 octobre 2018 | commentaire(s) |
Florian Gillioz
La vie n’est pas un long fleuve tranquille et il arrive que nous passions quelques écluses durant notre parcours. Que notre temps de travail ait été réduit ou mis entre parenthèses quelques temps, nous regardons nos certificats LPP avec quelques inquiétudes. A quoi va ressembler notre retraite ? A ce que nous décidons aujourd’hui. Quel que soit votre parcours, il n’y a pas de fatalité.
J’ai des lacunes, moi ?
La lacune de cotisations est l’écart qu’il y a entre le montant épargné dans notre deuxième pilier (la réalité) et celui que l’on aurait pu cotiser, à supposer que l’on ait travaillé à 100% non-stop depuis l’âge de 25 ans (la douce utopie) aux mêmes conditions qu’aujourd’hui (là, c’est carrément du fantasme). Mais comme dans la vie, rien n’est jamais perdu, on a la possibilité de racheter des années. Alors, quelles années ? Les nostalgiques des boys-bands vont être déçus, mais il ne s’agit pas de racheter les années 1991 et 1992. Le rachat d’années consiste à verser à sa LPP le montant correspondant à l’écart entre le rêve et la réalité.
Profiter plus et mieux
La première raison de racheter ses années est d’étoffer sa rente future. Après l’effort, le réconfort ! Autant s’assurer d’un niveau de vie adéquat. Il n’est jamais trop tôt pour y penser.
Mais on ne peut pas renforcer son deuxième pilier indéfiniment. Vient un moment où l’on a comblé l’écart avec ce que l’on appelle le rachat ordinaire. C’est ici que certaines assurances s’arrêtent alors que d’autres vous proposent de poursuivre votre épargne avec le rachat d’années futures. Cela signifie que vous pouvez prendre une retraite anticipée tout en vous assurant de bénéficier de la même rente que si vous aviez terminé votre activité à l’âge règlementaire.
Le double effet du rachat
Racheter ses années renforce notre retraite. Mais en plus d’améliorer nos prestations de vieillesse futures, cette opération nous offre aussi un avantage immédiat. La somme versée étant déductible de notre revenu imposable, on bénéficie tout de suite d’une réduction fiscale.
Les possibilités de rachat diffèrent selon la prévoyance à laquelle on est assuré et notre situation personnelle. C’est pourquoi il est important de s’adresser directement à sa caisse de pension, pour connaître toutes les conditions.