Parler de la face sombre du travail

En Suisse, près d’un tiers des personnes actives souffrent de stress lié au travail, tout comme du syndrome de l’épuisement émotionnel lié à l’activité professionnelle. Avec le temps, ce stress peut rendre malade, ce qui amène à des absences de plus ou moins longue durée. C’est notamment ce qui ressort des chiffres découlant des entreprises clientes du Groupe Mutuel. En effet, environ 30% des indemnités journalières en cas de maladie sont versées en raison de troubles psychiques, et c’est une tendance globalement à la hausse.

Par ailleurs, ces incapacités de travail semblent généralement conduire à la fin des rapports de travail dans un cas sur deux. C’est donc toute l’économie suisse qui connait des conséquences liées à ces absences de longue durée. Selon Promotion Santé Suisse, un potentiel économique d'environ CHF 6,5 milliards par an est ainsi perdu.

En revanche, les enquêtes démontrent aussi que les entreprises qui élaborent des directives et des programmes ayant pour objectif de gérer la santé psychique de leurs collaborateurs contribuent à économiser de 15 à 33% des coûts. Il est donc important de développer ces aspects de gestion de la santé en entreprise. Voici différents éléments qui peuvent contribuer à un environnement de travail sain. Ils favorisent positivement la santé mentale, mais aussi l’équilibre personnel et la dynamique de travail. Et ces impulsions positives peuvent tant être données par le collaborateur que les dirigeants.

Les maladies mentales sont encore souvent stigmatisées, c’est pourquoi les problèmes tels que le burnout, le bore-out ou la diversité doivent être des sujets de discussion au sein de l’entreprise. Lorsque c’est thématisé, il est possible de créer une confiance et de la tolérance qui permettent de prévenir de certaines situations délicates. Ces sujets doivent donc être abordés ouvertement.

Si la confiance, l’honnêteté, la tolérance et la loyauté sont réellement présents au sein de l’entreprise, les collaborateurs peuvent travailler plus sereinement. À défaut, cela amène à une situation stressante et contreproductive. Dans ce cadre, il est important de souligner le positif et les réussites envers ses collègues, car les compliments et la reconnaissance sont autant d’éléments fédérateurs.

Les défis permettent d’évoluer et de sortir de sa zone de confort. Mais ces efforts supplémentaires méritent d’être valorisés. Chaque entreprise propose des challenges, parfois éloignés du domaine d’activité, qui peuvent offrir des perspectives de développement. Proposer des solutions, des améliorations, des nouveautés permettent de se mettre en valeur sur un terrain différent qui permettra l’épanouissement.

Le bien-être au travail dépend de l'adaptation du collaborateur à un poste et à l’équipe. Si un collaborateur ne sent pas à sa place, il y a peut-être un changement de poste à envisager au sein de l’entreprise afin de permettre un épanouissement améliorant la situation du collaborateur, et ceci au bénéfice de tous.

Pour éviter de se faire submerger par la charge de travail, il est primordial d’établir des priorités. Clarifier des objectifs permet ainsi de se concentrer sur ce qui est essentiel, mais aussi d’accepter l’imperfection afin que le travail demandé avance de manière régulière. Par ailleurs, l’équilibre entre le travail, la détente, la famille et les amis est aussi synonyme de succès, tout comme les pauses régulières, le changement de position de travail ou encore un sommeil suffisant.