Paralysie du sommeil : causes, symptômes et solutions pour bien dormir
20 novembre 2024 | commentaire(s) |
Adrien Jacquérioz
Imaginez-vous réveillé et conscient mais incapable de bouger ou de parler ! C’est une expérience qui peut être traumatisante, mais qui existe bel et bien. Et ce phénomène porte un nom : il s’agit de la paralysie du sommeil.
Cet article de blog vise à informer sur les causes, les symptômes et les solutions pour gérer les situations de paralysie du sommeil et ainsi améliorer la qualité de vie en générale.
Les éléments à retenir:
- La paralysie du sommeil est une incapacité temporaire de bouger ou de parler durant le sommeil ou au réveil.
- Elle se produit lorsque le cerveau est éveillé mais que le corps reste dans un état de sommeil.
- Pour prévenir la paralysie du sommeil, adoptez une bonne hygiène de sommeil, réduisez le stress et évitez d’être trop stimulé avant de vous coucher.
- La paralysie du sommeil est généralement inoffensive mais peut être une expérience perturbante.
- Pour traiter la paralysie du sommeil, les méthodes de relaxation, les traitements médicamenteux ou encore la thérapie cognitivo-comportementale peuvent se révéler efficaces.
La paralysie du sommeil, c’est quoi ?
La paralysie du sommeil est un phénomène qui se produit lors de l’endormissement ou au réveil. Il s’agit en fait d’une incapacité temporaire de bouger ou de parler qui survient quand le cerveau est éveillé mais que le corps reste dans un état de sommeil. La paralysie du sommeil peut être accompagnée d’hallucinations plus ou moins déstabilisantes.
Notre sommeil se compose de différents cycles qui s’enchaînent de manière chronologique. C’est durant la phase de sommeil paradoxal (REM) que la paralysie du sommeil se produit le plus souvent. Ce sont les jeunes adultes et les personnes souffrant de troubles du sommeil fréquents qui sont le plus susceptibles d’expérimenter une paralysie du sommeil.
La statistique : environ 8% de la population mondiale a déjà vécu un épisode de paralysie du sommeil.
Les causes de la paralysie du sommeil
La paralysie du sommeil n’est pas vraiment un phénomène anodin. Elle peut être causée par différents facteurs internes ou externes :
- Le stress et les troubles anxieux
- Le manque de sommeil
- Les horaires de sommeil irréguliers
- Le décalage horaire
- Une prédisposition génétique
- La consommation d’alcool et de drogues
- La narcolepsie
Les symptômes de la paralysie du sommeil
Après avoir parcouru les causes potentielles, attardons-nous maintenant sur les symptômes de la paralysie du sommeil. Ce sont les symptômes physiques et les hallucinations qui caractérisent ce phénomène :
- Incapacité de bouger ou de parler
- Sensation de pression sur la poitrine
- Difficulté à respirer
- Hallucinations visuelles (ombres ou figures)
- Hallucinations auditives (bruits ou voix)
- Hallucinations sensorielles (présence ou pression)
Les épisodes de paralysie du sommeil durent généralement entre quelques secondes et quelques minutes. Ils peuvent se produire occasionnellement ou de manière plus fréquente selon les individus.
Les conséquences de la paralysie du sommeil
Selon leur durée et leur récurrence, les épisodes de paralysies du sommeil provoquent des conséquences plus ou moins indésirables sur le bien-être au quotidien. En particulier :
- Détérioration de la santé mentale : la peur et l’anxiété souvent liées à la paralysie du sommeil peuvent occasionner des troubles du sommeil tels que l’insomnie ou les réveils nocturnes. Cela dégrade fortement la santé mentale.
- Impact sur la vie quotidienne : provoquées par la paralysie du sommeil, la fatigue et la somnolence peuvent entraver la productivité au travail, à l’école ou aux études, ainsi que les relations sociales.
- Association avec d’autres troubles du sommeil : la paralysie du sommeil peut faire partie des symptômes de troubles plus graves comme la narcolepsie.
Comment gérer et prévenir la paralysie du sommeil
Il existe heureusement des façons de traiter et de prévenir des épisodes de paralysie du sommeil. Que ce soient des méthodes de relaxation, des traitements médicamenteux ou de la simple prévention, il est possible d’agir avant, pendant ou après avoir expérimenté le phénomène.
Prévention :
- Evitez les éléments stimulants avant de vous coucher.
- Créez un environnement de sommeil propice (aménagement sobre de la pièce, température idéale entre 16 et 18 degrés, pas de distraction).
- Adoptez une hygiène de sommeil stricte.
Gestion :
- Essayez la méditation ou la respiration profonde pour aider à réduire le stress et l’anxiété.
- Etablissez une routine de sommeil régulière ou une cérémonie de coucher (méditation, lecture, soins corporels, bain, etc.)
Traitements :
- Après consultation avec un professionnel de la santé, des antidépresseurs peuvent être utilisés afin de réguler les cycles de sommeil.
- Tournez-vous le cas échéant vers la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) qui aide à influencer positivement les idées, les pensées et le comportement, et donc les sentiments.
Notre technique pour sortir de la paralysie du sommeil
Si vous faites de la paralysie du sommeil, vous pouvez déjà essayer d’ouvrir puis de bouger les yeux. Cherchez ensuite à mouvoir des petits muscles comme la langue, les doigts ou les orteils. Si cela fonctionne, vous pouvez ensuite tenter de bouger des muscles de taille plus grande.
Vous pouvez également essayer d’influencer les hallucinations désagréables, à travers votre esprit ou à l’aide d’une veilleuse dont la lumière évitera l’apparition d’ombres. Evitez de dormir sur le dos car cette position favoriserait la sensation d’étouffement, la langue tombant en arrière peut rendre la respiration plus difficile.
La paralysie du sommeil cessant dès qu’il y a contact physique avec la personne atteinte, vous pouvez définir un signal sonore pour que la personne à vos côtés, si vous dormez accompagné, soit avertie et puisse interrompre l’épisode.
Nos conseils généraux pour mieux dormir
Vous n’êtes pas sans savoir que le sommeil joue une part non négligeable sur notre santé, physique comme mentale. Le Groupe Mutuel vous rappelle ici les bonnes habitudes à avoir pour préparer et gérer cette phase ô combien importante de la journée, afin de favoriser au mieux votre bien-être.
- Respectez un rythme de sommeil le plus régulier possible. Chaque personne dispose de son temps de sommeil idéal, pour certaines il faut 8 ou 9 heures alors que 6 ou 7 heures suffisent pour d’autres. Réveillez-vous aussi le plus souvent possible à la même heure le matin.
- Le soir, favorisez des repas légers pour que la digestion n’entrave pas votre phase d’endormissement ainsi que votre nuit de sommeil.
- Instaurez une atmosphère agréable dans votre chambre. La pièce ne doit pas être trop chauffée ni trop froide, être sobre en matière d’ameublement et réservée uniquement au sommeil.
- Essayez de mettre en place une cérémonie de coucher avec des petites habitudes telles que de la musique, de la lecture ou encore des techniques de détente comme des exercices de respiration ou de relaxation.
- Les thérapies naturelles (hypnothérapie, sophrologie) peuvent être efficaces pour vous préparer à dormir et vous mettre dans les meilleures conditions pour profiter d’un sommeil reposant.
- Si vous rencontrez des difficultés à dormir ou vous souffrez de réveils nocturnes, ne regardez jamais l’heure qu’il est. En effet, cela perturbera votre esprit et ne vous aidera pas à vous rendormir.
- Une fois dans votre lit, ne réalisez pas d’activités que vous accomplissez normalement durant la journée. Evitez donc de regarder la télévision, d’utiliser votre tablette ou votre smartphone. Nous devrions d’ailleurs éviter les écrans au moins 30 minutes avant de nous coucher.
Conclusion
Expérimenter une paralysie du sommeil peut être une expérience troublante mais généralement inoffensive pour la santé. Il est néanmoins important de comprendre ses causes et reconnaître ses symptômes afin de mieux gérer les épisodes et de les prévenir afin qu’ils n’entravent pas notre bien-être.
Si vous souffrez fréquemment de paralysie du sommeil, consultez un professionnel de santé pour poser un vrai diagnostic et prendre en charge cette affection de la meilleure des manières.