Faire une bêtise, mais réagir intelligemment lors d’accident de ski
28 janvier 2025 | commentaire(s) |
Martin Kamber

Pendant la saison d'hiver, 63 000 personnes en moyenne sont victimes d'un accident sur les pistes de ski suisses. Comme il n'est pas rare que des parties vulnérables du corps soient touchées, le rétablissement peut être long et coûteux. Il est donc d'autant plus important de décrire le plus précisément possible le déroulement de l'accident et de mentionner les éventuelles personnes impliquées et les témoins.
Les accidents non professionnels, à savoir principalement les accidents de la route, les accidents domestiques, les accidents de jardinage et les accidents de sport, font chaque année plus d'un million de blessés en Suisse. Et leurs blessures entraînent des coûts considérables non seulement pour les personnes concernées, mais également pour les employeurs en raison des jours d'absence pour incapacité de travail.
Si l'on regarde les sports préférés de Monsieur et Madame Tout-le-monde, on remarque tout de suite qu’en moyenne, les frais consécutifs à un accident s'élèvent à...
- 3 700 francs pour le football
- 4 600 francs pour snowboard
- 4 800 francs pour la natation et la baignade
- 6 800 francs pour la randonnée en montagne
- 8 300 francs pour le ski
Il n'est pas étonnant que le ski puisse coûter très cher. A 50 km/h et plus, les choses peuvent mal tourner, avec des conséquences potentiellement graves pour les parties charnières de notre corps, c’est-à-dire les genoux et les épaules, mais aussi les bras et la tête.
De nombreuses blessures peuvent être évitées grâce à une bonne condition physique, une préparation ciblée et un équipement adéquat. Le Bureau de prévention des accidents (BPA) donne des conseils utiles à propos des sports de neige.
Que faire si je suis impliqué dans un accident à ski ?

Un accident peut survenir à tout moment et le mot d'ordre est alors de « limiter les dégâts ». Dans les cas les plus graves, en toute logique, il faut sécuriser le lieu de l'accident et apporter les premiers secours. Ce qui est moins logique, en revanche, c'est qu'il faut rapidement se poser des questions à soi-même, aux personnes directement impliquées et aux éventuels témoins : que s'est-il passé exactement ?
Claudia Schneider dirige l'équipe du Groupe Mutuel qui s'occupe des accidents non professionnels des entreprises clientes en Suisse alémanique. « A la question relative aux circonstances de l’accident, il arrive souvent que l'on réponde : « en faisant du ski », mais cela ne suffit évidemment pas ».
Dans le meilleur des cas, l’équipe de Claudia peut traiter la déclaration d'un accident non professionnel en trois jours ouvrables. Toutefois, « pour cela, il faut que le déroulement de l'accident soit décrit avec précision et étayé par des témoins », explique Claudia. Il faut ainsi des réponses aux questions suivantes :
- Que s'est-il passé exactement ?
- Qui sont les personnes impliquées ?
- Qui peut témoigner du déroulement de l'accident ?
- Y a-t-il une cause extérieure, par exemple le dysfonctionnement d'un téléski ?
- Existe-t-il un protocole des services de secours sur les pistes ou de la Rega ?
En cas de contradictions évidentes, par exemple si les informations ne correspondent pas aux données médicales ou si beaucoup de temps s'est écoulé avant les premiers soins médicaux, un Care Manager peut être appelé pour investiguer sur le fond du problème.
En incapacité de travail : et maintenant ?

Les accidents de ski et de snowboard ont également des conséquences économiques. En Suisse, le coût annuel de tels accidents s'élève à environ 600 millions de francs. Cela est lié à la gravité des blessures et, par conséquent, à la durée de l'incapacité de travail.
La loi fédérale sur l'assurance-accidents (LAA) oblige les employeurs à protéger leurs employés contre les conséquences financières des accidents et des maladies professionnelles. Les prestations obligatoires selon la LAA peuvent être optimisées si l’employeur choisit une assurance complémentaire à la LAA (LAAC).
Dans tous les cas, un accident doit être annoncé immédiatement au supérieur hiérarchique direct ou au service RH qui, à son tour, déposera de manière autonome une déclaration de sinistre sur le portail client du Groupe Mutuel pour les entreprises.